Le Sanctuaire de Valfleury offre au pèlerin plusieurs « lieux » de prière et de promenade.
Le pèlerin est quelqu’un qui « prie avec les pieds », il est un marcheur dans la foi, un chercheur d’intériorité.
L'ÉGLISE
La première église date de la fin du Xe siècle. Elle est d'abord restaurée en 1833, puis le père Lugan, lazariste, sur ses propres fonds, décide d'en construire une nouvelle en faisant appel à l'architecte Pierre Bossan qui s'inspirera librement du style gothique de la 1ère moitié du XIIIe siècle. Les sculptures architecturales, décoratives ou figuratives, sont pour la plupart, de l'artiste lyonnais Joseph-Hugues Fabisch. Les confessionnaux ont été soigneusement conçus et finement exécutés. Quant aux vitraux, ils sont d'inspiration "Saint-Sulpice" c'est à dire avec des lignes et des formes calmes, des couleurs nuancées, et une expression sentimentale.
La consécration eu lieu le 29 mai 1866 par le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon.
LA CRYPTE
La crypte abrite une fontaine surmontée d'une Vierge à l'Enfant de Fabisch. Il s'agit de l'eau de la source près de laquelle a été trouvée la statue miraculeuse vers l'an 800. De nombreux ex-voto, déposés encore de nos jours en ce lieu, témoignent de l'attachement que portent les pèlerins à cette source.
C'est aussi dans cette crypte qu'ont été fondées l'Archiconfrérie de la Sainte Agonie en 1862 et l'Institut des Soeurs de la Sainte Agonie en 1864, appelées aujourd'hui Soeurs de Gethsémani, par le père Antoine Nicolle, lazariste.
LE CALVAIRE ET LE CHEMIN DE CROIX
LE CHEMIN DU ROSAIRE ET LA CHAISE DE LA VIERGE
A quelques centaines de mètres au-dessus du Sanctuaire de Valfleury, 15 édicules du Rosaire s'étagent le long d'un chemin abrupt taillé dans la masse rocheuse; ils abritent les différents bas-reliefs de Fabisch montrant les Mystères du Rosaire. Le quinzième, traitant le Couronnement de la Vierge, se trouve dans le piédestal de la Statue monumentale de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse.
Ce piédestal surmonte le rocher où se voit la "Chaise de la Vierge", anfractuosité du rocher en forme de siège, avec dossier et marchepied. La statue, selon la tradition, y aurait été déposée par les anges lors de son retour miraculeux de St-Christo à Valfleury.
Au sommet de la colline, fut construite une tour observatoire.
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En longeant le mur de clôture du jardin des Pères, on arrive au Calvaire. Ce monument est une montagne en rocailles au sommet de laquelle se dressent les trois croix de l'Évangile : au milieu la Croix de Jésus de Nazareth Roi des Juifs - INRI -, puis, de part et d'autre, celles des deux larrons. Au pied de la Croix du Christ, se trouve sa Sainte Mère, la Vierge Marie, accompagnée de Saint Jean, le disciple bien-aimé du Seigneur. En contrebas, se trouve une Pietà. Au pied de la montagne on aperçoit deux grottes: celle de la Sainte Agonie et celle du Saint Sépulcre. Un chemin en lacets aide les pèlerins à gravir la montagne. Le monument a été béni par le cardinal Caverot en 1882, devant quatre mille personnes.
A côté, se trouve le "bois du prieuré" où une allée bordée de charmes et de chênes abrite les 14 stations du chemin de croix.
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Le monument de l’Immaculée Conception
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Adossée au « Jardin des Pères », en face de l’abside de l’église de Valfleury, en forme de portique, avec niche et autel, se trouve la statue de l’Immaculée Conception. La Madone de ce monument a été bénite le dimanche 1er octobre 1882. Sur l’autel on peut voir régulièrement des fleurs apportées par les pèlerins à celle qui est « Comblée de Grâce ».
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« L’édicule lui-même est un parterre fleuri. Il est revêtu tout entier d’une mosaïque aux tons les plus variés dans les dessins les plus multicolores. Arabesques, fleurs, gracieux contours, chiffres symboliques… se détachent sur un fond d’une blancheur immaculée » (Abbé Salesse, Histoire du pèlerinage » p. 204).
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Le monument du Purgatoire
En descendant sur le chemin sur lequel est élevé le monument de l’Immaculée Conception, on trouve à sa droite le monument du Purgatoire. Son auteur, le père Forestier a voulu faire une représentation en relief du purgatoire, sur laquelle tombe un rayon de feu. Le rayon flamboyant semble consumer les âmes qui se tordent sous le coup de la douleur. Toutefois elles semblent être consolées par l’autel placé contre le lieu de leurs souffrances d’où, à certains jours s’élève vers elles le sang rafraichissant et libérateur de la Victime du Salut (Idem. p. 210). Ce monument a été béni le 17 août de l‘année 1884, devant plus de trois mille personnes.
L’Hermitage
En 1611, « frère Claude de St Andosse, prêtre aumônier du roi » Louis XIII, du diocèse de Besançon, décide de se faire ermite près de Valfleury au lieu dit « Mont Doré », sommet d’un monticule situé près du rocher de la Chaise de la Vierge, « pour y vaquer à prier et y servir Dieu selon sa dévotion ». Deux cents ermites se sont succédés au " Mont Doré " jusqu’à la fermeture de l’ermitage et sa démolition pendant la Révolution française. Claude de St Andosse commanda aussi une statue d'une Vierge à l’Enfant, qui sera appelé Notre Dame de Saint-Cri (Saint-Christ), laquelle fut cachée pendant la Révolution. Elle est actuellement dans la Crypte de l’Eglise. La "Croix du Pont" est aussi un vestige de l’ermitage. On lit sur la face gauche de son piédestal : « C. Fournel natif de Saint-Victor-sur-Loyre P. de F.[Pays de Forez] a faict faire ceste croix pour un vœu qu’il a faict en ceste Hermitage étant assailli de grande maladie, lequel aussitôt faict, a reçu guérison 1635. »